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Dissolution de l’Assemblée nationale : quels impacts pour l’immobilier?

Publié le 17/06/2024

Alors que le marché immobilier subit une crise sans précédent et que les professionnels de l’immobilier attendent depuis plusieurs mois une politique du logement volontariste, l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale a sonné comme une déflagration. Quelles sont aujourd’hui les principales craintes du secteur. ? Tour d’horizon des réactions des acteurs de l’immobilier.

« L’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale a été un véritable séisme dans le pays, y compris dans nos rangs », a déclaré Loïc Cantin, président de la FNAIM lors d’une conférence de presse organisée le 12 juin. Et d’ajouter : « L’instabilité politique n’est pas de nature à ramener la sérénité chez les Français ni à encourager un appétit d’investissement ou d’acquisition. Une instabilité politique est également source d’instabilité économique. »

Pour la présidente de l’Unis Danielle Dubrac, cette annonce a un goût amer : « La dissolution de l’Assemblée nationale a pour effet de stopper net tous les projets et propositions de loi. Le paysage législatif et réglementaire vient de s’éclaircir soudainement… par le néant. Finalement, rien n’a tellement changé depuis l’échec du CNR logement il y a un an. Un an de perdu, alors que le marché locatif, pour ne parler que de lui dans cette période de recherche de logements étudiants, est sclérosé. »

Une période d’incertitude malvenue

Les élections législatives anticipées sonnent en effet le glas de plusieurs propositions de loi actuellement à l’étude censées redynamiser le marché immobilier.

Projet de loi relatif au développement de l’offre de logements abordables, projet de loi transpartisane visant à renforcer les outils de régulation des meublés de tourisme à l’échelle locale, projet de loi visant à faciliter la transformation de bureaux vacants en logements, ou encore projet de loi visant à généraliser la clause de portabilité à tous les contrats de crédits immobiliers. Autant de textes en cours d’examen mis aujourd’hui à l’arrêt, tout comme la politique du logement du Gouvernement, alors que le secteur a déjà été confronté à la succession de trois ministres délégués au logement en seulement 18 mois.

« La dissolution de l’Assemblée nationale et les troubles institutionnels qui en découlent sont assassins pour l’économie et le marché du logement en particulier. Le Président enlève toute visibilité et toute visibilité aux ménages, qui n’investiront pas avec un endettement long quand ils ignorent ce que sera leur pays dans deux ou trois mois. Sans compter les incertitudes sur les taux d’intérêt, qui reflètent la confiance des marchés financiers ou le manque de confiance. En clair, une impéritie coupable du Chef de l’État, dont le logement et ses acteurs n’avaient pas besoin », souligne de son côté, Henry Buzy-Cazaux, le président de l’IMSI.

Mêmes regrets et inquiétudes du côté d’Arnaud Hacquart, président d’Imodirect, une agence immobilière 100 % en ligne. « Cette dissolution entraînera la nomination d’un énième ministre du Logement, alors que le secteur a un besoin urgent de stabilité et de mesures concrètes pour sortir du marasme. »

Quant aux éventuelles répercussions de cette dissolution sur les marchés financiers et la remontée des taux ?  « En 48 heures, les OAT 10 ans ont repris 0,5 %, instabilité politique oblige. Si ces taux s’envolent, les taux de crédit immobilier suivront et, une nouvelle fois, c’est l’incertitude qui reprend le pas », a ainsi alerté Loïc Cantin.

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