Immobilier:les ventes de logements anciens sont au plus bas depuis près de 10 an
À fin septembre, les Notaires avaient officiellement enregistré 780.000 transactions sur un an, soit une baisse de 17% par rapport à l'an dernier. Un chiffre à comparer aux 935.000 ventes annuelles recensées à fin septembre 2023 et au 1,13 million en 2022 sur la même période.
La baisse des transactions est encore plus marquée dans certaines zones géographiques, notamment en Gironde et dans les Pyrénées-Orientales (-23%), en Charente-Maritime et en Seine-Saint-Denis (22%). À l'inverse, elle est moins marquée dans des départements comme l'Yonne et l'Oise (-11%) ou l'Orne (-8%).
Des périodes d'instabilité politique
Cette chute fulgurante reflète la mauvaise santé du marché immobilier depuis 2022 et la hausse des taux d'intérêt. Même l'espoir né du desserrement de la politique monétaire en juin a pu être altéré par la dissolution de l’Assemblée nationale, estime Priscille Caignault, en charge de l'immobilier au Conseil supérieur du notariat.
"Le marché immobilier est particulièrement sensible à la stabilité, tant économique que politique, gage de confiance."
"À la rentrée, une confiance, même précaire, semblait de retour avec des taux plus favorables et des prix tendant vers la stabilisation", poursuit-elle. Mais la notaire craint que ces signes positifs ne soient que de courte durée.
"Les nombreuses incertitudes que connaît notre pays pourraient mettre à mal ce redémarrage", juge-t-elle, évoquant les "nombreuses promesses pour l’immobilier désormais en suspens".
Vers une atténuation de la baisse des prix
Du côté des prix, les Notaires de France observent une "tendance à la stabilité pour les derniers mois". Les tarifs continuent de baisser (de 3,9% sur un an au troisième trimestre) mais la courbe semble se lisser.