PTZ, éco-PTZ : voici les nouveaux montants de ces aides, augmentés le 1er Avril
Un arrêté paru au Journal officiel est venu confirmer la revalorisation des montants octroyés aux ménages au titre du prêt à taux zéro (PTZ) et de l’éco-PTZ.
Le prêt à taux zéro (PTZ) nouvelle version est en vigueur depuis le 1er avril, et il ne va pas faire que des heureux. Comme le précise un décret paru le 2 avril au Journal officiel, les maisons neuves ne sont en effet plus éligibles à ce crédit sans intérêt distribué par les banques. Seuls les appartements neufs le demeurent, et encore, à condition que ces derniers soient situés en zone tendue.
En contrepartie, le PTZ - qui a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2027 - peut désormais financer jusqu’à 50% du bien acheté par les ménages modestes, soit 10 points de plus que jusqu'à maintenant. C'est d'ailleurs l'ensemble des quotités qui ont été revalorisées. Et pour bénéficier à davantage de ménages, le plafond de ressources - le revenu fiscal maximal autorisé pour être éligible au PTZ - est augmenté de 7 à 30%, selon les zones et les tranches de revenus.SI bien que désormais 29 millions de Française y sont potentiellement éligibles (73% de la population contre 60% auparavant). Trois atouts précieux lorsque l’on sait que les taux de crédits immobiliers avoisinent encore 4% en moyenne. En revanche, le relèvement du plafond mobilisable au titre du PTZ à 100 000 euros (contre 80 000 euros pour l'heure), pourtant annoncé par le gouvernement cet automne, n'a pas été confirmé par le décret.
Par ailleurs, s’il est mobilisé dans l’ancien - à condition de réaliser des travaux représentant au moins 25% de la valeur du bien -, le PTZ ne pourra plus financer l’installation de chauffages fonctionnant aux énergies fossiles (gaz ou fioul).
L’éco-PTZ revalorisé à 50 000 euros
Son petit frère, l’éco-PTZ, a lui aussi été renforcé. Comme prévu par la loi de finances pour 2024, le dispositif est également prolongé jusqu’au 31 décembre 2027. Et depuis le 1er avril, ce prêt sans intérêt destiné à financer les travaux de rénovation énergétique des particuliers et copropriétés est devenu commercialisable par des sociétés de tiers-financement. Il s’agit plus précisément d'opérateurs portés par les collectivités locales, et qui accompagnent les ménages dans leurs projets de rénovation globale. Les banques n'ont donc plus le monopole de ce produit. La distribution de l’éco-PTZ, largement en berne, ne pourra donc que s’améliorer.
Outre sa distribution, le montant de l’éco-PTZ a également été amélioré. Le plafond passe ainsi à 50 000 euros pour les ménages entreprenant un bouquet de travaux, contre 30 000 euros au maximum jusque-là, à condition que les travaux réalisés soient aussi éligibles à MaPrimeRénov’. La possibilité de mobiliser l’éco-PTZ complémentaire, qui permet d’augmenter l’enveloppe de l’éco-PTZ initial, a aussi été généralisée pour tout type de travaux.